La Bonne Semence
Dans notre vie, bien des questions, des pourquoi restent sans réponse. Mais je voudrais parler du mystère révélé dans l’histoire de ce père et de ses fils (Luc 15. 11-24). Ces fils nous représentent car Dieu, en nous créant, nous a comme “mis au monde”.
Quelle tristesse pour ce père d’entendre son fils cadet lui dire : “Papa, je veux prendre tous les biens, toutes les facultés que tu me donnes, et vivre loin de toi”. C’est tout le drame de l’humanité ! Nous n’avons pas compris que Dieu nous dit à chacun : “Tu es mon fils. Est-ce que tu crois cela ?” Ce qui me touche, c’est le mystère de l’amour de ce père quand son fils s’en va. Il ne lui fait pas de reproche mais attend son retour.
Ce jeune fils gaspille tout, puis il se souvient de son père qui l’aimait, qui lui avait tout donné. Il revient à lui, avec ces mots : “Père, j’ai péché… Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. Traite-moi comme l’un de tes ouvriers.” Avant qu’il ouvre la bouche, son père court, se jette à son cou, l’embrasse, comme pour lui dire : “Ce que j’ai de plus cher, c’est mon amour pour toi”. C’est ce qu’il nous dit à chacun.
Le fils se voyait comme un salarié, mais le père dit : “Mon fils”. Nous sommes longs à saisir la grâce de Dieu. Nous ne nous sentons pas à la hauteur de son pardon, de l’étendue de son amour, jusqu’au jour où nous comprenons que la grâce ne se mérite pas, qu’elle se reçoit tout simplement. Le Père vient, il donne tout le nécessaire pour la vie, mais il donne ce que l’éternité ne pourra jamais épuiser : le mystère de son amour.