Il y a quelques années, l’église copte Saint-Georges d’Assiout en Égypte a été attaquée et ravagée par un incendie. Quelques jours plus tard, sur la façade de l’église, un drapeau égyptien stylisé avec ces mots : “Nous pardonnons”, était accroché. Voilà un beau message que les chrétiens égyptiens adressaient à ceux qui les faisaient pourtant beaucoup souffrir. Message de pardon et de paix et non de vengeance, qui nous interpelle.

Peut-être avons-nous admiré ces chrétiens égyptiens. Peut-être les avons-nous même cités en exemple dans des rencontres chrétiennes, pour souligner l’importance et la valeur du pardon envers ceux qui nous font du tort. Mais qu’en est-il réellement ? Savons-nous pardonner ? C’est-à-dire oublier l’offense, comme si elle n’avait pas eu lieu ? Un lecteur dira peut-être : “Oui, ce sont de belles paroles, mais si vous saviez quels torts j’ai subis ! Je n’arrive pas à pardonner !” Certes, des paroles malveillantes, des actes violents, des trahisons, peuvent laisser de profondes blessures. Le chemin vers le pardon, et plus encore vers la réconciliation, peut être long et douloureux. Soyons certains que la force du pardon, nous ne la trouvons pas en nous-mêmes, mais en Dieu qui nous a pardonné une dette immense, celle de nos péchés. Regardons vers Jésus crucifié, qui, injustement condamné, a dit : “Père, pardonne-leur” (Luc 23. 34).