La crèche dans laquelle Jésus fut couché à sa naissance exprime de manière éloquente l’égoïsme et la dureté du monde dans lequel il prenait place. Pour des personnes pauvres, pas de place dans l’hôtellerie (ou l’auberge). Ce sont des voyageurs fatigués après 150 km de marche depuis Nazareth, la jeune femme est sur le point d’accoucher ; peu importe, il n’y a pas de place. On en aurait trouvé, bien sûr, pour des hôtes importants.

Sans doute, les gens de Bethléem ne savaient rien de la dignité de celui qui allait naître. Joseph et Marie étaient, semble-t-il, bien pauvres, pourtant ils étaient des descendants de David. C’est de cette lignée que devait venir le Messie, et il est venu au moment prévu par les prophéties.

Quelle humble entrée dans ce monde pour le Fils de Dieu ! Il est celui qui non seulement n’a pas revendiqué ses droits, mais a pris d’emblée la place du plus démuni des humains. Lui, le Dieu créateur, puissant et riche, a voulu être le pauvre. Rien ne pouvait davantage mettre en évidence l’amour de Dieu ! Tout ici est en contraste absolu avec les principes qui gouvernent ce monde où chacun ne songe qu’à surpasser son voisin.

C’est vers ce petit enfant couché dans une mangeoire qu’aujourd’hui comme autrefois, nos cœurs sont dirigés pour reconnaître celui que les anges désignaient alors aux bergers comme “le Christ, le Seigneur”, et dont le nom, Jésus, signifie “Dieu sauve”.