La Bonne Semence
C’est à eux que Jésus a donné cette parole extraordinaire : “Aimez vos ennemis ; faites du bien à ceux qui vous haïssent…” C’est en prenant la place de celui qui écoute Jésus que nous pourrons aimer ceux qui nous haïssent, et même prier pour eux. Aimer son ennemi, ce n’est pas se forcer à éprouver des sentiments amicaux, c’est d’abord agir en bien pour lui.
L’écrivain C.S. Lewis l’a bien expliqué. Durant la Seconde Guerre mondiale, il parlait, à la BBC, des vertus chrétiennes comme le pardon et l’amour. Pour les Britanniques d’alors, le monde était divisé en deux camps : alliés et ennemis. Aussi, plusieurs considéraient que l’enseignement chrétien demandant d’aimer ses ennemis était non seulement impossible, mais révoltant. Mais Lewis s’opposait à ce courant de pensée. Il disait ceci : “Même s’il convient d’encourager les affections naturelles, penser que la seule façon de devenir charitable consiste à s’efforcer d’avoir des sentiments affectueux serait une grave erreur. La règle à respecter est simple. Lorsque vous vous conduisez comme si vous aimiez une personne, vous en arrivez bientôt à l’aimer. Chaque fois que nous faisons du bien à notre prochain simplement parce qu’il est un être créé comme nous par Dieu, et que nous désirons son bonheur comme si nous désirions le nôtre, nous apprenons à l’aimer un peu plus.”
Chrétiens, la force pour faire le bien et aimer, nous la trouvons en Dieu qui est amour, en Jésus Christ qui priait pour ceux qui l’avaient crucifié : “Père, pardonne-leur” (Luc 23. 34).