Le philosophe Sénèque raconte que l’empereur Auguste avait réprimé plusieurs complots par des moyens violents. Auguste apprend un jour que Cinna, son ami, prépare à son tour un attentat contre lui. Sa femme Livie le supplie de recourir à la douceur : “Ta clémence trouvera en elle-même sa récompense”. Auguste écoute son épouse, convoque le coupable, l’informe que le complot est découvert dans ses moindres détails et fait preuve de bienveillance envers lui. Confondu par cet acte de générosité, le conspirateur devient un des partisans les plus dévoués de l’empereur.

Dieu connaît toutes nos actions et nos pensées, notre vie est comme un livre ouvert devant lui. Or, il est saint, il ne peut voir le péché sans le punir. Pourtant, loin de nous condamner, il désire nous sauver. Comme pour Cinna, nos fautes peuvent nous paraître lourdes, trop graves pour être pardonnées. Mais Dieu nous aime, et il a trouvé le moyen de faire valoir son amour, tout en étant juste. Il a envoyé son Fils, qui nous aimait aussi, prendre nos péchés à son propre compte : le châtiment qui nous donne la paix a été sur lui, il a subi le juste jugement de Dieu à notre place en mourant pour nous. Notre culpabilité est ôtée devant lui, si nous reconnaissons nos fautes et croyons en lui.

Allons-nous refuser le pardon de Dieu ? Repousser sa délivrance, ou penser que le sacrifice de son Fils ne suffit pas, ce serait faire offense à Dieu. Acceptez sa grâce avec reconnaissance, vous serez libéré !