Dans sa jeunesse, Guido était agriculteur en Italie. Venu en France pour y travailler, il devient maçon, affecté à l’entretien d’une usine. Depuis toujours Guido a un respect profond pour Dieu. Que ce soit dans les champs ou sur les chantiers, il ne supporte pas les plaisanteries sur la religion.

Un jour, il a alors un peu plus de trente ans, quelqu’un lui donne une Bible. Il la lit et peu à peu sa vie spirituelle s’épanouit. Il passe d’un respect craintif du Seigneur à une connaissance positive de son amour. Il se joint alors à des croyants et fait une découverte : il comprend ce qu’est la véritable Église. En dépit de son morcellement, elle est en réalité un édifice spirituel composé de matériaux spirituels : les croyants eux-mêmes. “Comme des pierres vivantes, [vous] êtes édifiés en une maison spirituelle”, nous dit l’apôtre (1 Pierre 2. 5).

Homme de convictions, Guido le maçon met dès lors en pratique ce qu’il a découvert. “Je suis une petite pierre dans la Maison du Seigneur”, dit-il. En effet, dans son pays d’origine, de nombreuses maisons sont faites de pierres liées à la chaux. Il en faut des grosses pour les façades et les angles, mais il en faut aussi des petites pour caler les premières. Chacune a son utilité.

Ainsi en est-il pour nous dans l’Église. Chacun de nous a un rôle particulier, un rôle qui ne trouve sa véritable signification qu’en fonction de l’ensemble. La foi s’épanouit et s’enrichit dans la vie de l’Église.