La Bonne Semence
Fuir Dieu… C’est impossible, et pourtant nous voulons parfois nous cacher, quand notre conscience est chargée, comme Adam lorsqu’il a entendu la voix de Dieu (Genèse 3). De même, Jonas a fui quand ce que Dieu lui demandait ne lui plaisait pas. C’était pourtant un prophète (il parlait de la part de Dieu). Il était reconnu comme serviteur de Dieu. Il avait annoncé à son peuple que Dieu allait le délivrer de l’oppression, et cela s’était produit. Mais lorsque Dieu lui demande d’aller prophétiser à Ninive (la Mossoul actuelle en Irak), Jonas prend le bateau pour aller dans la direction opposée.
Avait-il peur pour sa vie ? Les habitants de Ninive étaient réputés cruels, mais le texte ne parle pas de peur. Jonas donne lui-même la raison de sa fuite : “Je savais que tu es un Dieu qui fais grâce et qui es miséricordieux” (Jonas 4. 2). Il avait annoncé la grâce à son peuple, mais ne voulait pas que cette grâce soit pour d’autres pays que le sien. Son cœur était fermé.
Dieu s’est servi d’une tempête et d’un grand poisson pour que son serviteur remplisse sa mission. Et il a pris soin de Jonas en l’interrogeant par deux fois : “Fais-tu bien de t’irriter ?” Il l’invitait ainsi à s’ouvrir à la compassion divine.
Nous ne comprenons pas l’attitude de Jonas qui ne semblait pas connaître la grandeur du cœur de Dieu : “Miséricordieux et faisant grâce, lent à la colère et grand en bonté et en vérité” (Exode 34. 6). Mais percevons-nous toujours les intentions de sa grâce en faveur de tous ?