La Bonne Semence
La soif fait partie des souffrances physiques extrêmes du supplice de la crucifixion. Le Créateur des sources d’eau, devenu homme, a éprouvé dans son corps la soif intense des crucifiés.
Au terme des heures où il a été abandonné par Dieu, Jésus dit, pour accomplir la prophétie de l’Ancien Testament : “J’ai soif”. On lui donne à boire du vinaigre, qu’on lui tend sur une éponge au bout d’un rameau d’hysope. Jésus accomplit dans ses moindres détails ce que disait la Parole de Dieu : “Dans ma soif, ils m’ont abreuvé de vinaigre” (Psaume 69. 22).
Mais ces mots “J’ai soif” témoignent aussi de la soif morale intense que Jésus éprouve dans son cœur, après avoir traversé les heures de l’abandon.
Les paroles de certains psaumes expriment cette soif profonde : “Comme le cerf brame après les courants d’eau, ainsi mon âme crie après toi, ô Dieu ! Mon âme a soif de Dieu, du Dieu vivant. Quand viendrai-je et paraîtrai-je devant Dieu ?” (Psaume 42. 2, 3). Et aussi : “Ma langue est attachée à mon palais” (Psaume 22. 16).
La communion avec Dieu était le bonheur de Jésus, et ces trois heures d’abandon ont “desséché” son âme, au-delà de toute expression.
Oui, le Sauveur a eu soif, pour pouvoir désormais donner l’eau de la vie à celui qui a soif. Plein d’amour, il vous adresse maintenant cet appel : “Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive” (Jean 7. 37, 38). La Bible se termine avec cette ultime invitation : “Que celui qui a soif vienne ; que celui qui veut prenne gratuitement de l’eau de la vie” (Apocalypse 22. 17).