La Bonne Semence
“J’ai mal à mon pays”, disait un écrivain. Il exprimait par là la souffrance et la honte qu’il ressentait à propos des orientations prises par les dirigeants de son pays. Il s’identifiait à sa nation, faisait corps avec elle. De même, si j’ai une entorse au genou, je dirai : “J’ai mal au genou”, et non : “mon genou a mal”. Tout simplement parce que mon genou et moi, ça ne fait qu’un. Il n’est pas imaginable qu’une partie de mon corps souffre sans que j’en éprouve la douleur.
Il en est de même dans l’Église. La Bible dit que nous sommes “un seul corps”, et tous “membres les uns des autres” (Romains 12. 5). Il est donc anormal que je ne ressente pas la douleur de mon frère comme si c’était la mienne. Je ne devrais donc pas dire : “Mon frère ou ma sœur a mal”, mais plutôt, de façon imagée : “J’ai mal à mon frère ou à ma sœur” !
Les croyants qui souffrent ont besoin de soins. Mais ils ont aussi besoin de sentir la sympathie de la famille de Dieu. C’est pourquoi les chrétiens sont appelés à “avoir mal à leur frère” et à lui manifester, de la part de Dieu, beaucoup d’attention et de la consolation. Aucun de ceux qui souffrent ne devrait être amené à dire, comme l’apôtre Paul à la fin de sa vie : “Personne n’a été à mes côtés ; tous m’ont abandonné” (2 Timothée 4. 16). Dieu est réellement à nos côtés pour que nous puissions être près de ceux qui souffrent (2 Corinthiens 1. 3, 4). Laissons l’Esprit Saint verser l’amour dans nos cœurs (Romains 5. 5) pour souffrir avec ceux qui souffrent et savoir être à leurs côtés. Cela vaut mieux que beaucoup de paroles !