Jésus a prononcé les paroles rapportées dans l’entête de ce feuillet, le lendemain du jour où il avait miraculeusement nourri 5000 hommes au bord de la mer de Galilée. Ce miracle, dit “de la multiplication des pains”, annonçait que Jésus est celui qui seul peut répondre à notre besoin de vie, de vie éternelle.

Les interlocuteurs de Jésus étaient tout prêts à ce qu’il les nourrisse de pain, mais accepter que Jésus soit le pain vivant descendu du ciel, c’était inadmissible ! Ils le reconnaissaient comme le fils de Joseph, mais pas comme le Fils de Dieu venu du ciel.

Alors Jésus va plus loin : “Le pain que moi je donnerai, c’est ma chair, que je donnerai pour la vie du monde” (Jean 6. 51). C’en est trop pour ses auditeurs ! Voyons, le fils de Joseph ne peut pas donner la vie éternelle !

Par “chair”, Jésus ne veut pas dire : la substance de son corps, mais lui-même dans sa condition humaine. “La Parole devint chair” (Jean 1. 14). Lorsqu’il parle de donner sa chair, il évoque sa mort, le don de sa vie. La foi ne voit pas seulement en Jésus “le pain vivant descendu du ciel”, c’est-à-dire son origine céleste. Mais elle reconnaît Celui qui a traversé la mort afin de la vaincre pour ceux qui croient en lui. “Manger la chair, boire le sang” de Jésus est le signe d’une foi réelle, profonde. C’est croire que Jésus est devenu un homme pour moi, qu’il est mort pour moi. Par sa vie donnée, par son sang versé, il a effacé tous les péchés que j’avais commis contre Dieu. C’est le mystère et la gloire de la croix !