La Bonne Semence
“Très souvent j’ai dit : “Je te pardonne”, et au moment même où je disais ces paroles, mon cœur restait furieux et plein de ressentiment. J’avais toujours envie d’entendre qu’après tout j’avais raison… Mais le pardon de Dieu est inconditionnel… Il exige de moi que j’oublie la partie meurtrie de mon cœur qui a souffert et a été traitée injustement.” (Henri N.)
“Nous disons : Très bien, si l’autre regrette et me demande pardon, je lui pardonnerai. Nous faisons du pardon une loi de réciprocité. Et ça ne marche jamais parce que nous nous disons tous les deux : “Que l’autre fasse le premier pas”. Alors je surveille avec des yeux de lynx pour voir s’il m’envoie un signal ou si je lis, entre les lignes de sa lettre, la moindre ébauche d’excuses. Je suis toujours sur le point de pardonner mais je ne pardonne jamais.” (Helmutt T.)
Les témoignages de ces deux chrétiens nous montrent ce qui rend souvent le pardon difficile. Nous attendons que celui qui nous a offensés vienne demander pardon. Mais si nous pardonnons de tout notre cœur, comme Dieu nous a pardonnés, notre indignation, notre colère, notre désir de vengeance feront place à des sentiments de grâce, et nous serons davantage en mesure d’aider l’offenseur à reconnaître sa faute.
“Pierre s’approcha et lui dit : Seigneur, combien de fois mon frère péchera-t-il contre moi et lui pardonnerai-je ? Jusqu’à 7 fois ? Jésus lui dit : Je ne te dis pas jusqu’à 7 fois, mais jusqu’à 70 fois 7 fois” (Matthieu 18. 21, 22).