Dans cette scène de l’évangile, le centurion nous impressionne par sa foi. Cet officier romain montre une confiance sans borne en la puissance de Jésus. Pour autant, il affiche une grande retenue devant la grandeur de celui qui est devant lui, en disant : “Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit”. Il prend ainsi la place que tout humain doit avoir devant Dieu.

Jean le Baptiseur, lui aussi, s’estimait indigne de délier la courroie des sandales du Seigneur Jésus (Luc 3. 16). Pour avoir recours à la grâce de Dieu, il nous faut sentir notre indignité… “Ô Dieu ! tu ne mépriseras pas un cœur brisé et humilié” (Psaume 51. 17).

Le Sauveur reçoit ceux qui s’approchent en reconnaissant leur état. Lorsque nous acceptons Jésus pour notre Sauveur, nous recevons par grâce le pardon des péchés et une nouvelle nature, la même que la sienne. Nous sommes placés dans une nouvelle position devant Dieu. Cela nous donne une réelle dignité, qui ne vient pas de nous, mais de Dieu : nous devenons enfants de Dieu, et disciples de Christ. En conséquence, nous sommes invités à nous conduire d’une manière digne du Seigneur (Colossiens 1. 10), digne de Dieu (1 Thessaloniciens 2. 12), digne de l’évangile (Philippiens 1. 27).

Ne prétendons pas être dignes de quoi que ce soit devant Dieu par nos qualités naturelles. Acceptons la dignité que Dieu nous donne, et vivons en accord avec cette position privilégiée.