La Bonne Semence
“Père, (priait Jésus sur la croix,) pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font” (Luc 23. 34).
Mais qui sont ces gens qui l’ont condamné et crucifié ?
Ils sont tous très différents : les religieux du peuple juif, mais aussi les occupants romains de la Palestine d’alors, des nantis et des pauvres, la foule qui l’a suivi et écouté pendant plus de trois ans, de simples passants, les soldats qui l’ont crucifié…
Chacun de ces groupes, symboliquement, représente encore les hommes d’aujourd’hui. Face à la croix de Jésus, il y a le clergé de l’époque qui ne veut pas de lui, car il ne rentre pas dans le système religieux qu’ils ont institué. Il y a les hommes politiques : Pilate, le gouverneur romain, accepte de le condamner pour plaire à la foule qui hurle : “Crucifie-le !” Il sait pourtant que Jésus est innocent ; mais le libérer, ce serait s’opposer à la masse, et c’est trop dangereux pour l’ordre public… Et qui compose cette foule ? Oh, des gens ordinaires… mais les chefs veulent sa mort, et la foule suit. Comment se désolidariser d’un groupe aussi véhément ?
Si Jésus était crucifié aujourd’hui, que ferais-je, moi, face à la croix ? Ferais-je partie de ceux qui veulent éteindre la lumière qu’il répandait sur le monde ? Plein de compassion et d’amour, il nous disait aussi la vérité sur notre état intérieur : le péché nous sépare de Dieu, et nous devons passer par la repentance pour nous approcher de lui. Crierais-je avec la foule ?