Deux visions occupent ce court chapitre. La première nous montre, sous la forme de ce rouleau qui vole, la Parole de Dieu agissant pour mettre le mal en évidence. Hébreux 4. 12, 13 confirme que cette Parole est vivante, opérante, pénétrante, (elle entre ici de force dans les maisons ; verset 4)… À sa lumière, tout est nu et découvert : elle discerne jusqu’aux pensées et aux intentions du cœur. Il faut nous laisser sonder par cette Parole.
Dans les versets 5 à 11, nous voyons voler un objet encore plus surprenant. C’est un épha, instrument de capacité (et souvent de fraude ; Michée 6. 10 ; Deutéronome 25. 14) au milieu duquel la méchanceté assise a atteint sa pleine mesure. Elle correspond à ce « mystère d’iniquité » qui opère aujourd’hui déjà mais n’a pas encore été manifesté (le couvercle de plomb est encore sur l’épha – 2 Thessaloniciens 2. 7). Lorsqu’elle reprendra place à son lieu d’origine (Shinhar = Babylone, c’est-à-dire le monde), l’iniquité dans la personne de l’Antichrist y sera officiellement honorée comme un dieu. Quel contraste entre cette « maison » du verset 11, véritable temple du péché, et celle que Dieu fait bâtir pour demeurer lui-même au milieu des siens (chapitre 4. 9 et 6. 12) !