Comme le Psaume 73, celui-ci se divise en deux parties : une première qui nous expose l’amertume d’esprit du psalmiste, une seconde qui nous le montre comprenant la voie de Dieu qui est « dans le lieu saint » (verset 14 ; comparer Psaume 73. 17). Cette fois ce n’est pas la prospérité des méchants qui le tourmente, mais le regret des bénédictions du passé : « Je pense aux jours d’autrefois… Sa bonté a-t-elle cessé ? » (versets 6, 9). Une épreuve est, hélas ! souvent l’occasion de semblables murmures et de vains retours en arrière. On juge l’amour du Seigneur en fonction des circonstances qu’il permet pour nous. S’il a cessé de montrer sa faveur (verset 8), nous nous mettons à douter de lui. Un tel raisonnement ne change rien à sa fidélité, mais il nous empêche de la goûter dans la consolation qu’il nous avait préparée. « Mon âme refusait d’être consolée » (verset 3).
« C’est ici mon trouble » (verset 11), ajoute Asaph, qui regarde à lui-même et se compare aux autres. Mais Dieu lui montre l’inutilité de ses lamentations. Et ses pensées prennent une autre direction. Non pas qu’il ait cessé de regarder la route déjà suivie. Mais ce sont les merveilles de Dieu qu’il considère à présent et dont il se souvient pour le célébrer.