Les Psaumes 22 et 69 qui, l’un et l’autre, nous occupent des souffrances du Seigneur, présentent entre eux une différence essentielle. Dans le Psaume 22 Christ est vu accomplissant l’expiation de nos péchés : il y est présenté comme celui que Dieu a frappé à notre place. Ici au contraire, nous voyons Jésus souffrir de la part des hommes : que de moyens ceux-ci n’ont-ils pas trouvés pour le persécuter ! Un mot revient quatre fois dans ce psaume : l’opprobre, autrement dit le déshonneur public (versets 8, 11, 19, 20). Le cœur infiniment sensible du Seigneur en a été brisé (verset 21). En lui la gloire de Dieu, son amour, sa sainteté, ont été foulés aux pieds devant tous par les hommes iniques. Quant au verset 22, il s’est littéralement réalisé à l’heure de la croix (Matthieu 27. 34, 48).
Une autre cause de profonde douleur pour le Sauveur a été l’incompréhension, l’indifférence de ses disciples : « J’ai attendu que quelqu’un eût compassion de moi, mais il n’y a eu personne… »
C’est à juste titre que les représentants de la race humaine coupable d’un tel forfait subiront, s’ils ne se sont pas repentis, l’indignation et la colère divine demandées au verset 25 par le résidu. Mais puisse le Seigneur trouver chacun de nos lecteurs parmi « ceux qui aiment son nom » (verset 37).