Au Psaume 20 les fidèles s’étaient adressés à leur Roi. À présent ils parlent à l’Éternel de ce Roi (versets 2 à 8). Sujet qui plaît au cœur de Dieu ! N’oublions pas que l’objet principal du culte chrétien est la présentation au Père de celui qui lui est infiniment agréable : son Fils Jésus Christ.
Les « bénédictions excellentes » qui sont maintenant les siennes prennent tout leur relief en regard des souffrances et des outrages qui furent sa part. Ainsi, à la couronne d’épines répond une couronne d’or fin ; au partage de ses vêtements, la majesté et la magnificence dont Dieu l’a revêtu (Psaume 45. 7 à 9) ; à la honte de la croix succède la gloire de sa résurrection (verset 5). Oui, celui qui fut fait malédiction pour nous, est mis pour bénédiction à toujours. Celui dont Dieu, un moment, détourna son regard, est à nouveau rempli de joie par sa face (verset 7). On peut alors se demander pourquoi l’Esprit n’a pas interverti l’ordre des Psaume 21 et 22. N’est-ce pas précisément parce que Dieu a « prévenu » son Fils par ces bénédictions déjà préparées pour lui ; il lui en a fait don par avance (comparer Jean 17. 4, 5). Il ne veut pas nous laisser aborder le sujet solennel de l’abandon de son Bien-aimé (Psaume 22) sans nous avoir préalablement fait connaître ses gloires.