Les épreuves du croyant sont parfois la conséquence directe de ses fautes. Il est alors sous le gouvernement de Dieu, qui le reprend et le châtie (verset 2 ; comparer Jérémie 31. 18). Ce fut le cas de David après le terrible péché commis envers Urie le Héthien, et aussi après le recensement. Il ne peut plus alors être question de joie ni de paix comme au Psaume 4 versets 8, 9. Au lieu de méditer dans son cœur sur son lit (Psaume 4. 5), le coupable le trempe de larmes amères (verset 7). Sachant qu’il a mérité ce qui lui arrive, il est poursuivi par les regrets et par le sentiment d’avoir offensé Dieu. La crainte de la mort peut même s’emparer de son âme (verset 6). Il n’a plus l’heureuse liberté que donne une bonne conscience.
Pourtant dans ce cas aussi Dieu peut être trouvé, car il aime trop son racheté pour le laisser dans le désespoir ; il entend sa supplication et reçoit sa prière (verset 10). Ainsi qu’à Ézéchias, tourmenté sur son lit par la perspective de la mort, il lui adresse cette parole consolante : « J’ai entendu ta prière, j’ai vu tes larmes… Je te délivrerai… » (Ésaïe 38. 5 ; comparer verset 6 avec Ésaïe 38. 18). Oui, soudain David reçoit l’assurance que sa prière est exaucée. Les circonstances n’ont pas changé, mais déjà sa foi triomphe en espérance.