À côté d’hommes de Dieu comme Timothée et Epaphrodite qu’il fallait recevoir et honorer (chapitre 2. 29 ; 1 Corinthiens 16. 15 à 18), il existait aussi de mauvais ouvriers dont on devait se garder. Ils prêchaient cette religion des œuvres qui fait confiance à la chair et se nourrit de la considération des hommes. Or justement, si quelqu’un avait des titres humains à faire valoir, c’était bien Paul, Juif d’élite, tout ce qu’il y a de plus orthodoxe et zélé quant à la loi… Il aligne tous ces avantages, comme dans un grand livre de comptes, tire un trait et inscrit « perte ».
De même qu’il suffit que le soleil se lève pour faire pâlir toutes les étoiles, un seul nom, celui de Christ glorifié, éclipse désormais dans son cœur toutes les pauvres vanités terrestres ; elles sont « estimées » non seulement sans valeur mais ruineuses. Et ce n’est pas un grand sacrifice que de renoncer à des ordures ! Que le Seigneur nous apprenne à nous dépouiller joyeusement, comme Bartimée jeta son manteau, de tout ce dont nous nous faisons encore une réputation et une justice. C’est à ce prix que nous pourrons « le connaître, lui… » en entrant à sa suite dans son chemin de renoncement, de souffrances, de mort, mais aussi de résurrection (Matthieu 16. 21, 24).