Éphraïm est dans les mêmes dispositions que plus tard l’assemblée de Laodicée. Il prononce la même parole satisfaite : « je me suis enrichi… » (verset 9 ; Apocalypse 3. 17). Mais ce n’est pas à la prospérité extérieure que Dieu regarde. Moralement, ce peuple est malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu, comme le sont maintenant pour Dieu ceux qui se disent chrétiens et qui ne sont pas nés de nouveau. Par son mensonge, sa fraude, ses relations avec le monde et sa confiance en l’homme, Éphraïm a tout fait pour provoquer la colère de l’Éternel qui lui rendra ses mépris (verset 15 ; Deutéronome 28. 37).
Toutefois pour montrer que la voie de la repentance est encore ouverte, Dieu se sert de l’histoire de Jacob, qui fut un rusé calculateur, cherchant à évincer son frère. Mais le patriarche avait un jour rencontré Dieu à Peniel, lutté avec lui et triomphé, non « par sa force » mais par ses larmes et ses supplications. Plus tard à Béthel, après avoir purifié sa maison, il avait appris à le connaître par son nom de Dieu Tout-puissant (Genèse 32. 25… ; 35).
Crier au Seigneur, s’humilier, ôter les dieux étrangers, c’est ce qu’a fait Jacob et ce que n’a pas fait Éphraïm. C’est ce que nous ne devrions pas manquer de faire, prenant pour nous le verset 7 : « Toi, retourne à ton Dieu, garde la piété et le jugement, et attends-toi à ton Dieu continuellement » (comparer Ésaïe 31. 6).