Le chemin de Jésus approche de son terme. Il fait son entrée solennelle à Jérusalem et se rend au temple. Là, il commence par promener ses regards de tous côtés sur tout (verset 11) comme pour demander : suis-je ici chez moi ? Ce détail, particulier à Marc, nous montre que Dieu ne juge jamais hâtivement d’une situation avant de la condamner (comparer Genèse 18. 21). Mais qu’ont dû être les sentiments du Seigneur en voyant cette maison de prière profanée à ce point !
Il quitte ce lieu souillé et se retire à Béthanie avec le petit nombre de ceux qui le reconnaissent et qui l’aiment. Béthanie signifie « maison de l’Affligé » et Bethphagé « maison des figues ». La signification du nom de ces villages, proches l’un de l’autre (voir verset 1), nous paraît caractéristique. Au moment où Jésus est contraint de maudire le figuier stérile qui représente une religion de belle apparence, mais sans fruit pour Dieu, c’est comme si lui l’Affligé, le Pauvre (Psaume 40. 18), rencontrait à Béthanie, et seulement là, le fruit qu’il désire, consolation pour son cœur, et avant-goût du fruit du travail de son âme à la croix.
Et nous, chrétiens, qu’en est-il de nos vies ? Le Seigneur y trouve-t-il le fruit de l’Esprit : « l’amour, la joie, la paix, la patience, la bienveillance, la bonté, la fidélité, la douceur, la maîtrise de soi » ? (voir Galates 5. 22-23).