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Évangile selon Marc
Chaque jour les Écritures - 3e année

Marc 6. 14 à 29

Une conscience chargée – Une fête et ses conséquences

Tout est sujet d’effroi pour une conscience mal à l’aise (Proverbes 28. 1). Lorsque Hérode, qui avait fait décapiter Jean, entend parler de Jésus, il est terrifié à la pensée que le prophète pourrait être ressuscité. Car cela signifierait que Dieu lui-même a pris fait et cause pour sa victime. Pour la même raison les hommes seront saisis d’épouvante quand Jésus le crucifié paraîtra sur les nuées du ciel (Apocalypse 6. 2 et 15 à 17 ; voir aussi Apocalypse 11. 10, 11).

Bienheureuse est la part de Jean, le plus grand des prophètes, et quel contraste avec le sort de son misérable meurtrier ! Ce dernier est lâche, plutôt que cruel comme son père, Hérode le grand. Faible de caractère, dominé par ses convoitises, « il faisait beaucoup de choses » quand il avait écouté Jean, excepté de mettre sa vie en accord avec la volonté de Dieu. Faire beaucoup de choses, même de bonnes choses, ne suffit pas pour Lui plaire. Mais voici qu’arrive « un jour favorable », oui, favorable pour Satan et pour les deux femmes dont il va se servir. Un banquet, la séduction d’une danse, une promesse inconsidérée tenue par amour-propre… il n’en faut pas davantage pour commettre un crime abominable, payé des plus affreux tourments d’esprit.

Marc 6

14Or le roi HérodeB entendit parler [de Jésus], car son nom était devenu public ; et l’on disait : Jean le Baptiseura est ressuscité d’entre les morts ; c’est pourquoi les miracles s’opèrent par lui. 15D’autres disaient : C’est Élie ; et d’autres : C’est un prophète, comme l’un des prophètes. 16Mais Hérode, l’ayant appris, dit : C’est Jean que j’ai fait décapiter, et il est ressuscité d’entre les morts.

17En effet, Hérode lui-même avait envoyé prendre Jean et il l’avait fait lier dans une prison, à cause d’Hérodias, la femme de son frère Philippe, car il l’avait épousée. 18Et Jean disait à Hérode : Il ne t’est pas permis d’avoir la femme de ton frère. 19Hérodias lui en voulait beaucoup et désirait le faire mourir ; 20mais elle ne pouvait pas, car Hérode craignait Jean, le sachant homme juste et saint, et il le gardaitb soigneusement ; lorsqu’il l’avait entendu, il faisait beaucoup de choses, etc il l’écoutait volontiers.
21Mais une occasion favorable se présenta : comme Hérode, le jour de son anniversaire, donnait un festin à ses grands seigneurs, aux chefs militaires et aux notables de la GaliléeA, 22la fille de cette même Hérodias entra et dansa ; elle plut à Hérode et à ceux qui étaient à table avec lui. Le roi dit alors à la jeune fille : Demande-moi tout ce que tu voudras, et je te le donnerai. 23Il lui jura : Tout ce que tu me demanderas, je te le donnerai, jusqu’à la moitié de mon royaume. 24Elle sortit et dit à sa mère : Que dois-je demander ? Celle-ci dit : La tête de Jean le Baptiseur. 25Aussitôt elle se hâta d’entrer auprès du roi et fit cette demande : Je veux que, tout de suite, tu me donnes sur un plat la tête de Jean le Baptiseur. 26Le roi en fut très attristé mais, à cause des serments et de ceux qui étaient à table avec lui, il ne voulut pas lui manquer de paroled. 27Aussitôt, le roi envoya un de ses gardes, avec l’ordre d’apporter la tête de Jeane. 28Le garde alla le décapiter dans la prison, apporta sa tête sur un plat et la donna à la jeune fille ; et la jeune fille la donna à sa mère. 29L’ayant appris, ses disciples vinrent enlever son corps et le mirent dans un tombeau.

Notes

ac.-à-d. : celui qui baptise.
bou : il le protégeait ; ou : il l’observait.
cd’autres lisent : il était en grand embarras, mais.
dou : lui opposer un refus.
elitt. : sa tête.

(La Bible - Traduction révisée)