Cinquante jours séparaient la fête des prémices de celle des semaines ou Pentecôte. Toutes deux avaient lieu le lendemain du sabbat, c’est-à-dire le premier jour de la semaine. Nous savons qu’après sa résurrection, avant de monter au ciel, le Seigneur est apparu à plusieurs reprises à ses disciples pour les consoler, les encourager et les envoyer annoncer l’Évangile. Puis, le chapitre 2 du livre des Actes nous montre comment le Saint Esprit est descendu du ciel le jour de la Pentecôte pour habiter dans l’Assemblée (Actes 2. 1 à 4). Les deux pains mentionnés au verset 17 sont un symbole de cette Église, composée de croyants véritables soit d’origine juive soit issus des nations. Mais ceux qui la constituent sont encore sur la terre, c’est pourquoi le levain, image du péché, ne peut être absent de ces pains. (1 Jean 1. 7, 9) Tels sont « les premiers fruits » de l’œuvre de la croix présentés à Dieu par le sacrificateur. Jésus, parlant de lui-même comme du « grain de blé » qui devait tomber en terre et mourir, pouvait ajouter : « s’il meurt, il porte beaucoup de fruit » (Jean 12. 24). La gerbe des prémices était le gage d’une riche moisson (verset 22). Christ, homme ressuscité, ne restera pas seul dans la gloire. Il reviendra avec chant de joie, portant ses gerbes (Psaume 126. 6).