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Les lamentations de Jérémie
Chaque jour les Écritures - 3e année

Lamentations de Jérémie 2. 11 à 22

Tout cela aurait pu être évité si…

Immense est la désolation du prophète devant le tableau des versets précédents. Ses larmes coulent, intarissables, en présence de cette ruine « grande comme la mer » (verset 13).

Jésus aussi a pleuré sur Jérusalem, sachant d’avance quelles allaient être pour la ville coupable les conséquences de son rejet (Luc 19. 41…).

Si le roi, les princes, les sacrificateurs, les prophètes menteurs (verset 14) et la plus grande partie du peuple, ont mérité les coups qui sont tombés sur eux, nombreux sont ceux qui souffrent sans être directement responsables. Des bébés meurent de faim, des vieillards et de jeunes enfants tombent d’inanition dans les rues (versets 11, 19, 21). Cependant Jérémie ne soulève aucun pourquoi. Il se met lui-même « à la brèche » en faveur de ce peuple qu’il aime.

Les versets 15 et 16 nous présentent de nouveau « ceux qui passent par le chemin ». Mais il ne s’agit plus seulement d’indifférence, comme au chapitre 1, verset 12. Cette fois ce sont les « hochements de tête », les « grincements de dents », les regards éhontés, les insultes et le mépris. Jésus, sainte Victime, a connu pendant les heures de sa croix toutes ces manifestations de la méchanceté des hommes (voir Psaume 22. 8, 9 ; Psaume 35. 21).

Lamentations de Jérémie 2

11Mes yeux se consument dans les larmes, mes entrailles sont agitées, mon foie s’est répandu sur la terre, à cause de la ruine de la fille de mon peuple, parce que les enfants et ceux qui tètent défaillent dans les places de la ville.

12Ils disent à leurs mères : Où est le blé et le vin ? – défaillant dans les places de la ville comme des blessés à mort, et rendant l’âme sur le sein de leurs mères.

13Quel témoignage t’apporterai-je ? À quoi te comparerai-je, fille de Jérusalem ? Qui estimerai-je égal à toi, afin que je te console, vierge, fille de Sion ? car ta ruine est grande comme la mer : qui te guérira ?

14Tes prophètes ont vu pour toi la vanitéA et la folie, et ils n’ont pas mis à découvert ton iniquité pour détourner ta captivité ; mais ils ont vu pour toi des oraclesA de mensonge et de tromperiea.

15Tous ceux qui passent par le chemin battent des mains sur toi ; ils sifflentA et hochent la tête sur la fille de Jérusalem : Est-ce ici la ville dont on disait : La parfaite en beauté, la joie de toute la terre ?

16Tous tes ennemis ouvrent la bouche sur toi ; ils sifflent et grincent des dents ; ils disent : Nous les avons engloutis ; oui, c’est ici le jour que nous attendions ! Nous l’avons trouvé, nous l’avons vu !

17L’Éternel a fait ce qu’il s’était proposé, il a accompli sa parole qu’il avait commandéeb dès les jours d’autrefois ; il a renversé et n’a pas épargné, et il a fait que l’ennemi s’est réjoui à ton sujet ; il a élevé la corne de tes adversaires.

18Leur cœur a crié au Seigneur. Muraille de la fille de Sion, laisse couler des larmes jour et nuit, comme un torrent ; ne te donne pas de relâche, que la prunelle de tes yeux ne cesse pas !

19Lève-toi, crie de nuit au commencement des veilles ; répands ton cœur comme de l’eau devant la face du Seigneur. Lève tes mains vers lui pour la vie de tes petits enfants qui défaillent de faim au coin de toutes les rues.

20Regarde, Éternel, et considère à qui tu as fait ainsi ! Les femmes dévoreront-elles leur fruit, les petits enfants dont elles prennent soin ? Tuera-t-on le sacrificateur et le prophète dans le sanctuaire du Seigneur ?

21L’enfant et le vieillard sont couchés par terre dans les rues ; mes vierges et mes jeunes hommes sont tombés par l’épée : tu as tué au jour de ta colère, tu as égorgé, tu n’as pas épargné !

22Tu as convoqué, comme en un jour de fête solennelle, mes terreurs de toutes parts ; et au jour de la colère de l’Éternel, il n’y a eu ni rescapé, ni survivant : ceux dont j’avais pris soin et que j’avais élevés, mon ennemi les a consumés.

Notes

aou : de cause d’exil.
bc.-à-d. : commandé [aux prophètes de dire] .

(La Bible - Traduction révisée)