Dans ce livre des Juges, nous verrons constamment le même cycle se reproduire. Le peuple commence par abandonner l’Éternel. Celui-ci emploie alors des ennemis pour réveiller sa conscience. Enfin, Israël crie à Dieu qui, plein de compassion, le délivre en lui donnant un juge (voir aussi Psaume 107. 6, 13, 19, 28).
Ce cycle, hélas, se répète trop souvent dans la vie de chacun de nous. Quand, oubliant le Seigneur, nous subissons l’influence du monde, Il se sert parfois pour nous réveiller de l’inimitié de celui-ci. Le verset 2 nous rappelle de quelle manière Dieu nous tient en état d’alerte et nous exerce à combattre. Il laisse subsister des ennemis expressément dans ce but. Une préparation militaire comporte nécessairement des exercices et des manœuvres sans lesquels un soldat serait inapte à faire la guerre le moment venu. Combattre le bon combat de la foi est une exhortation permanente pour le chrétien (1 Timothée 6. 12). Car la foi possède une double certitude : la première que le monde est un ennemi ; la seconde : que le monde est un ennemi vaincu. « J’ai vaincu le monde » est la dernière parole du Seigneur Jésus aux siens avant la croix. Notre foi doit s’en emparer pour triompher à son tour (Jean 16. 33 ; 1 Jean 5. 4. 5).