Plusieurs milliers de pages accessibles en format adapté aux lecteurs dyslexiques. Essayer maintenant
Bannière
Le livre de Job
Chaque jour les Écritures - 3e année

Job 29. 1 à 25

Autrefois… rétrospective sur sa vie passée

Au début du livre, Dieu nous avait brièvement parlé du premier état de Job. Ces versets en complètent le tableau. Mais cette fois c’est Job qui fait son propre portrait. Tout ce qu’il dit de ses œuvres est certainement exact. Ainsi les accusations de Tsophar (chapitre 20. 19) et d’Éliphaz (chapitre 22. 6, 7, 9) étaient de pures calomnies (comparer versets 12, 13).

Qui pourrait encore aujourd’hui, aligner autant de titres à l’approbation de Dieu et à la considération des hommes ? Toutefois la complaisance avec laquelle Job décrit sa condition précédente montre qu’il y mettait son cœur et s’en glorifiait. Il n’avait pas encore appris comme l’apôtre Paul « à être content » dans les situations où il se trouvait : il supportait beaucoup moins bien d’être « dans le dénuement » ou « dans les privations » que d’être « dans l’abondance » (Philippiens 4. 11, 12). De plus, nous avons pu remarquer les « je », « moi », « me » qui se succèdent dans ces versets (environ cent fois). Petits mots qui trahissent la haute opinion que Job nourrit de sa propre personne. Il avait jusque-là caché dans son cœur, sous une modestie apparente, ce sentiment qui maintenant éclate au grand jour. Ce qui va permettre à Dieu de l’en délivrer, mais seulement lorsque Job l’aura confessé.

Job 29

1Et Job reprit son discours sentencieux et dit :

2Oh ! que ne suis-je comme aux mois d’autrefois, comme aux jours où †Dieu me gardait ;

3Quand sa clartéa luisait sur ma tête, et que dans les ténèbres je marchais à sa lumière ;

4Comme j’étais aux jours de ma maturitéb, quand le conseil secret de †Dieu présidait sur ma tente ;

5Quand le Tout-puissant était encore avec moi, et que mes jeunes gens m’entouraient ;

6Quand je lavais mes pas dans le cailléc, et que le rocher versait auprès de moi des ruisseaux d’huile ! –

7Quand je sortais [pour aller] à la porte de la ville, quand je préparais mon siège sur la place :

8Les jeunes gens me voyaient et se cachaient, et les vieillards se levaient et se tenaient debout ;

9Les princes s’abstenaient de parler et mettaient la main sur leur bouche,

10La voix des nobles s’éteignaitd, et leur langue se collait à leur palais.

11Quand l’oreille m’entendait, elle m’appelait bienheureux ; quand l’œil me voyait, il me rendait témoignage ;

12Car je délivrais le malheureux qui implorait du secours, et l’orphelin qui était sans aide.

13La bénédiction de celui qui périssait venait sur moi, et je faisais chanter de joie le cœur de la veuve.

14Je me vêtais de la justice, et elle me revêtaite ; ma droiture m’était comme un manteauf et un turban.

15J’étais, moi, les yeux de l’aveugle et les pieds du boiteux ;

16J’étais un père pour les pauvres, et j’examinais la cause de celui qui m’était inconnu ;

17Et je brisais la mâchoire de l’inique, et d’entre ses dents j’arrachais la proie.

18Et je disais : J’expirerai dans mon nid, et mes jours seront nombreux comme le sable ;

19Ma racine sera ouverte aux eaux, et la rosée séjournera sur ma branche ;

20Ma gloire [restera] toujours nouvelle avec moi, et mon arc rajeunira dans ma main.

21On m’écoutait et on attendait, et on se taisait pour [avoir] mon conseil ;

22Après que j’avais parlé on ne répliquait pas, et mon discours se répandaitg sur eux ;

23Et on m’attendait comme la pluie, et on ouvrait la bouche [comme] pour la pluie de la dernière saison.

24Si je leur souriais, ils ne le croyaient pash, et ils ne troublaient pas la sérénité de ma face.

25Je choisissais pour eux le chemin et je m’asseyais à leur tête, et je demeurais comme un roi au milieu d’une troupe, comme quelqu’un qui console les affligés.

Notes

alitt. : lampe.
blitt. : mon automne.
cou : beurre.
dlitt. : se cachait.
ec.-à-d. : me couvrait [comme un vêtement] .
failleurs : robe ; c’est le large vêtement extérieur des orientaux.
gpropr. : se répandait comme des gouttes d’eau.
hqqs. : Je leur souriais quand ils étaient sans courage.

(La Bible - Traduction révisée)