C’est au roi de Juda, puis aux sacrificateurs, que Jérémie s’adresse à présent. À deux reprises déjà, Nebucadnetsar avait emporté du temple une partie de ses ustensiles. Loin de les restituer, il organisera un troisième et définitif pillage au moment de la déportation de Sédécias lui-même et du reste de son peuple (2 Chroniques 36. 7, 10, 18). On peut penser que ces objets leur tenaient à cœur plutôt par orgueil national que comme moyen de rendre culte à l’Éternel. Il n’en n’est pas autrement de nos jours. Beaucoup de personnes sont très attachées aux formes d’une religion dite chrétienne, tout en se souciant fort peu de servir Dieu en les observant.
Ce que Jérémie ne cesse de prêcher, c’est la soumission à l’autorité que l’Éternel a établie, en l’occurrence celle du roi de Babylone. « Il n’existe pas d’autorité, si ce n’est par Dieu… celui qui résiste à l’autorité résiste à l’ordre établi par Dieu » Romains 13. 1 et 2. Qu’il s’agisse des gouvernants ou des magistrats, des parents ou des chefs (même durs et injustes : 1 Pierre 2. 18), cette exhortation est toujours d’actualité pour nous.
La prophétie de ce chapitre ne se termine pas sans que Dieu annonce qu’un jour il s’occupera personnellement des ustensiles du temple et les fera remonter. Cette parole s’accomplira en Esdras 1. 7 et 7. 19.