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Évangile selon Jean
Chaque jour les Écritures - 4e année

Jean 6. 51 à 71

Manger sa chair et boire son sang – Les rangs s’éclaircissent

Malgré la promesse que Dieu leur avait faite, les fils d’Israël en découvrant la manne au désert s’étaient demandé l’un à l’autre : « Qu’est-ce que cela ? » (Exode 16. 15). La même incrédulité se montre chez leurs descendants. Ils se disputent entre eux au sujet de l’étrange nourriture dont Jésus leur a parlé : sa chair et son sang ; c’est-à-dire sa mort. Un Christ vivant ici-bas ne suffit pas à faire vivre notre âme. Il faut nous approprier sa mort (en figure manger sa chair et boire son sang) pour avoir la vie éternelle. Ensuite nous avons chaque jour à nous identifier avec lui dans sa mort. Nous sommes morts avec lui quant au monde et au péché. L’homme naturel ne peut comprendre cela. Il veut bien d’un modèle, mais il lui est trop dur de reconnaître son propre état de condamnation dont lui parle la mort de Christ.

Au lieu d’interroger le Seigneur, plusieurs qui avaient professé être de ses disciples s’en vont, choqués par ses paroles. Il ne cherche pas à les retenir en « adoucissant » la vérité. Mais il sonde le cœur de ceux qui restent : « Et vous, voulez-vous aussi vous en aller ? »

« Seigneur, auprès de qui nous en irions-nous ? » est la belle réponse de Pierre. Puisse-t-elle être aussi la nôtre ! (versets 68, 69 ; lire Hébreux 10. 38, 39).

Jean 6

51Moi, je suis le pain vivant qui est descendu du ciel ; si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement ; or le pain que moi je donnerai, c’est ma chair, que je donnerai pour la vie du monde.

52Il y eut alors une vive discussion entre les Juifs ; ils disaient : Comment celui-ci peut-il nous donner sa chair à manger ? 53Jésus leur déclara : En vérité, en vérité, je vous dis : Si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme et ne buvez pas son sang, vous n’avez pas la vie en vous-mêmes. 54Celui qui se nourrit de ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle, et moi, je le ressusciterai au dernier jour. 55Car ma chair est en vérité un aliment, et mon sang est en vérité un breuvage. 56Celui qui se nourrit de ma chair et qui boit mon sang demeure en moi et moi en lui. 57Comme le Père [qui est] vivant m’a envoyé, et que moi, je vis à cause du Pèrea, de même celui qui se nourrira de moi, celui-là aussi vivra à cause de moib. 58C’est le pain qui est descendu du ciel – non pas comme le pain qu’ont mangé les pèresA, puis ils sont mortsc : celui qui se nourrit de ce pain vivra éternellement.

59C’est ce qu’il exprima dans la synagogueA, enseignant à Capernaüm. 60Après l’avoir entendu, plusieurs de ses disciples dirent : Cette parole est dure ; qui peut l’entendred ? 61Jésus, sachant en lui-même que ses disciples murmuraient à ce sujet, leur dit : Ceci vous scandaliseA-t-il ? 62Si donc vous voyez le Fils de l’homme monter où il était auparavant… ? 63C’est l’Esprit qui vivifie ; la chair n’est d’aucun profit. Les paroles que moi je vous ai dites sont esprit et sont vie. 64Mais il y en a parmi vous qui ne croient pas. Car Jésus savait, dès le commencement, quels étaient ceux qui ne croyaient pas et qui était celui qui le livrerait. 65Il ajouta : C’est pour cela que je vous ai dit que personne ne peut venir à moi, à moins que [cela] ne lui soit donnée du Père.

66Dès lors, plusieurs de ses disciples se retirèrent ; et ils ne marchaient plus avec lui. 67Jésus dit aux douze : Et vous, voulez-vous aussi vous en aller ? 68Simon Pierre lui répondit : Seigneur, auprès de qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle ; 69et nous, nous croyons et nous savons que toi, tu es le Saint de Dieu. 70Jésus leur répondit : N’est-ce pas moi qui vous ai choisis, vous, les douze ? Et l’un d’entre vous est un diable ! 71Or il parlait de Judas Iscariote, [fils] de Simon ; car c’était celui qui allait le livrer, lui, l’un des douze.

Notes

ac.-à-d. : je vis en raison de, et parce qu’il est et qu’il vit.
bc.-à-d. : vivra parce que je suis et que je vis.
clitt. : comme les pères mangèrent et moururent.
dc.-à-d. : la comprendre et la recevoir.
ecomp. Éphésiens 2. 8.

(La Bible - Traduction révisée)