Pierre et Jude font l’un et l’autre allusion à ce temps d’avant le déluge où des anges « n’ont pas gardé leur origine », et en subissent les conséquences (2 Pierre 2. 4 ; Jude 6. 7). Les hommes se sont multipliés sur la terre et avec eux le mal sous ses deux formes : dépravation et violence (verset 11). L’humanité est-elle meilleure de nos jours ? Tout nous montre que non. Et l’Écriture nous prévient : « les hommes méchants… iront de mal en pis » (2 Timothée 3. 13). Aujourd’hui comme alors, la gloire des hommes vaillants et de renom (fin du verset 4) – héros, champions sportifs, stars… – peut aller de pair avec le pire avilissement moral. Or c’est au cœur des hommes que l’Éternel regarde, non à leurs prouesses (1 Samuel 16. 7). Le verset 5 nous fait connaître le résultat tragique de cet examen : l’imagination de leurs pensées n’est que méchanceté en tout temps. « Le cœur des fils des hommes est plein de mal, et la folie est dans leur cœur », confirme le Prédicateur (Ecclésiaste 9. 3 ; voir aussi Jérémie 17. 9).
Alors l’Éternel se repent d’avoir fait l’homme. Il va sans dire que Dieu ne fait jamais d’erreur. Mais la méchanceté de l’homme l’oblige à changer de dispositions et à prendre d’autres mesures envers sa créature.
Dieu décide donc de faire disparaître les êtres humains de dessus la terre, à l’exception de Noé, le seul qui marche avec lui.