La patience de Dieu a accordé douze mois au roi pour mettre un terme à ses péchés (versets 24, 26). Hélas, leur racine secrète, l’orgueil, n’a fait que croître démesurément (chapitre 5. 20). Le jour vient où Nebucadnetsar donne lui-même le signal de son désastre : il prononce la phrase insensée par laquelle il tend à se faire égal à Dieu (verset 27). Il n’a pas fini de parler que la sentence divine tombe du ciel comme la foudre, et ce qu’elle annonce s’accomplit « au même instant ». Le plus grand personnage de la terre perd la raison, est rabaissé au rang d’une bête stupide. De fait, la soumission à la volonté de Dieu est la seule chose qui élève un homme.
Dès que le roi apprend à lever les yeux en haut, il est rétabli. Lui qui du haut de son palais avait claironné la puissance de sa force et la gloire de sa magnificence, proclame désormais devant toute la terre : « je loue et j’exalte et le magnifie le roi des cieux… » Quel changement dans le cœur de cet homme hier un incroyant, aujourd’hui un adorateur ! Il reconnaît le bien-fondé de la leçon qu’il a apprise. Le Très-haut qui « élève le plus vil des hommes » (verset 14 fin) « est puissant pour abaisser ceux qui marchent avec orgueil » (verset 34 ; Luc 18. 14). À ce récit le verset 10 du Psaume 2 peut servir de conclusion : « Et maintenant, ô rois, soyez intelligents… »