Les outrages et les sévices subis par Paul et Silas à Philippes (Actes 16), loin de les décourager, les avaient remplis de « toute hardiesse ». La réaction furieuse de l’Adversaire prouvait justement que leur travail n’était pas vain (verset 1). Pourtant ils n’avaient employé aucune des méthodes habituelles de la propagande humaine : séduction, ruse, flatteries, efforts pour plaire (2 Corinthiens 2. 17). Parfois l’évangile est présenté sous un jour attrayant et sentimental, ou comme un à-côté d’une œuvre sociale.
Le ministère de Paul n’était pas davantage animé par un des trois grands ressorts de l’activité des hommes : la recherche de la gloire personnelle, la satisfaction de la chair et le profit matériel. Au contraire, les souffrances de l’apôtre témoignaient d’un entier désintéressement (Actes 20. 35). Deux sentiments l’animaient : le souci continuel de plaire à Dieu (verset 4), et l’amour pour ceux qui étaient devenus « ses propres enfants ». Comme une mère, il les avait nourris et chéris (verset 7). Comme un père, il les exhortait, les consolait, leur apprenait à marcher (versets 11, 12). Mais ce sont d’abord leurs relations avec Dieu dont il veut qu’ils aient pleine conscience. Quelle position que la leur – et la nôtre ! Dieu ne nous appelle à rien de moins qu’à son propre royaume et à sa propre gloire.