Envoyé par son père comme Joseph autrefois (Genèse 37. 13) pour prendre des nouvelles de ses frères, David est ici l’image de celui qui a quitté le ciel pour visiter le monde en grâce. Et voilà qu’il entend le défi quotidien, l’outrage jeté à la face d’Israël par le champion philistin. Consterné, il s’informe. Éliab l’entend et le reprend pour sa curiosité. Ainsi arrive-t-il à des aînés de rabrouer injustement et sans ménagements leurs frères et sœurs plus jeunes.
Bien qu’ayant assisté à l’onction de David, Éliab ne le prend pas au sérieux. Il nous rappelle les frères de Jésus qui « ne croyaient pas en lui non plus » (Jean 7. 5).
Quarante jours ont passé. Quarante est, dans toute l’Écriture, le nombre qui correspond à une complète mise à l’épreuve. Hélas, il faut bien se rendre à l’évidence : en face du Philistin il n’y a personne ! Personne pour délivrer Israël ! Ni Éliab, malgré sa haute stature (chapitre 16. 7) – il aurait pu avoir honte de sa lâcheté devant David – ni même Saül (lui aussi plus grand que tout le peuple, et son défenseur tout désigné) car l’Éternel l’a abandonné ! Mais pour la foi de David, Goliath n’est qu’un Philistin comme les autres, vaincu d’avance parce qu’il s’est permis d’insulter les troupes rangées du Dieu vivant (Ésaïe 37. 23, 28).