Le Seigneur est proche
Ici, dans l’Épître aux Éphésiens, les croyants sont considérés comme étant amenés dans la présence de Dieu, saints et irréprochables – c’est-à-dire, avec une nature et un caractère qui conviennent à Dieu, et qui sont le reflet de ce qu’il est. Nous sommes vus comme “assis dans les lieux célestes dans le Christ Jésus” (2. 6) et étant, avec Dieu, dans la même relation que Christ. Par conséquent, la conduite chrétienne est présentée, dans cette épître, comme ce qui convient à cette place, et en découle.
Certains parlent comme si les hommes étaient mis à l’épreuve maintenant, sur la terre ; ils pensent que le jour du jugement montrera le résultat de ce test, s’ils seront sauvés ou perdus. Cela est tout à fait faux. L’évangile vient vers l’homme et s’adresse à lui comme à quelqu’un qui est déjà perdu et qui a besoin du salut. Dieu déclare à l’homme qu’il est perdu : “Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu” (Romains 3. 23).
Mais l’évangile s’adresse à lui en lui présentant Jésus comme Sauveur : “À tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit d’être enfants de Dieu, c’est-à-dire à ceux qui croient en son nom” (Jean 1. 12). Il n’y a pas à attendre le jour du jugement pour savoir ce qu’il en est : celui qui croit en Jésus est sauvé, celui qui désobéit à Dieu qui lui dit de se repentir et de croire au Sauveur qu’il lui a donné, est perdu (voir Jean 3. 36 ; Actes 17. 30-31).
Par la grâce et la puissance de Dieu, je suis amené dans sa présence – non pas cherchant à y entrer moi-même – et mes devoirs découlent de la place que j’occupe. Dès notre conversion, notre vie est “cachée avec le Christ en Dieu” (Colossiens 3. 3). L’apôtre Paul nous dit que “notre cité à nous se trouve dans les cieux” (Philippiens 3. 20). Nous avons donc simplement à vivre sur la terre d’une manière qui découle de notre position céleste liée à Christ. Pour cela nous devons chercher “ce qui est en haut, où le Christ est assis à la droite de Dieu” ; penser “à ce qui est en haut, non pas à ce qui est sur la terre” (Colossiens 3. 1-2).