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Le Seigneur est proche

Vous avez renié le Saint et le Juste, et vous avez demandé qu’on vous accorde la grâce d’un meurtrier ; vous avez mis à mort le Prince de la vie, lui que Dieu a ressuscité d’entre les morts.
Actes 3. 14, 15
Le Saint et le Juste

Pierre rappelle à ses auditeurs juifs que Pilate leur avait donné un jour le choix entre Barabbas et “Jésus qui est appelé Christ”. Ils avaient alors demandé la mort de Jésus et la libération de Barabbas, un meurtrier (voir Matthieu 27. 15-23). Ce message de Pierre a conduit de nombreux Juifs à recevoir Christ et à croire en lui. Mais ce verset nous permet aussi d’étudier le sens des adjectifs “saint” et “juste”. Nous les utilisons quelquefois comme s’ils étaient synonymes : or, il est important de comprendre qu’ils ne le sont pas.

Le mot juste signifie avant tout faire ce qui est droit. Dans un procès, quand un juge applique la loi, il déclare ce qui est juste et droit. Un homme juste est quelqu’un de droit, d’honnête et de sincère ; il ne dissimule rien !

Nous avons tendance à penser que l’adjectif saint est très voisin, et à limiter son sens à une perfection morale. Dieu est saint et ses enfants doivent l’être également. Bien évidemment, Dieu est pur et ceux qui le suivent doivent l’être aussi. Mais le sens du mot saint est beaucoup plus large. Il est l’équivalent de sacré, sanctifié ; son contraire est banal, ordinaire, profane. Ce qui est saint n’est donc pas du tout ordinaire ; il s’agit de ce qui est mis à part et complètement unique. En Exode 3, Dieu a demandé à Moïse d’enlever ses sandales, parce qu’il se tenait sur une “terre sainte” (v. 5). En fait, la terre n’était pas devenue moralement pure, elle était devenue extraordinaire, unique, parce que Dieu lui-même était là !

En Actes 3, Pierre précise donc clairement :

– En lui-même, dans sa nature, Jésus est “le Saint”. Il était complètement différent de tous ceux qui l’entouraient. Personne n’était comme lui !

– Il est aussi “le Juste”. Il n’est pas seulement un homme juste ; il est la droiture, la justice et la bonté personnifiées. Qui d’autre pourrait être décrit de cette manière ? Personne !

Et pourtant les hommes ont préféré Barabbas au Saint et au Juste qui, lui, a été condamné à mort. Il est allé à la croix où il “a porté nos péchés en son corps sur le bois” (1 Pierre 2. 24), ce que seul “le Saint et le Juste” pouvait faire pour notre salut à la gloire de Dieu !

S. Campbell

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