Le Seigneur est proche
Il y a dans ce verset une notion très utile pour nous, croyants : celle de manifester ce qui est dans notre cœur. Dieu, qui le voit en détail, veut nous le montrer, notamment par l’épreuve. “Le cœur est trompeur par-dessus tout, et incurable ; qui le connaît ? Moi, l’Éternel, je sonde le cœur” (Jérémie 17. 9, 10).
Ézéchias était un roi fidèle : “Après… cette fidélité” (2 Chroniques 32. 1). Il a également montré une foi très ferme durant l’attaque de Sankhérib, et on le voit exprimer une prière ardente dans sa maladie. Mais il met justement sa fidélité en avant lors de cette prière : “Hélas, Éternel ! souviens-toi, je te prie, que j’ai marché devant toi en vérité et avec un cœur parfait, et que j’ai fait ce qui est bon à tes yeux” (Ésaïe 38. 3). N’y avait-il pas le risque que son cœur s’élève et que le zèle qu’il avait manifesté à servir fidèlement l’Éternel fasse germer en lui la pensée que Dieu lui en était redevable ?
Job était lui aussi un croyant fidèle : “L’Éternel dit à Satan : As-tu considéré mon serviteur Job, qu’il n’y a sur la terre aucun homme comme lui, parfait et droit, craignant Dieu, et se retirant du mal ?” (Job 1. 8 ; 2. 3). Devant ses amis, il ne craint pas de raconter tout le bien qu’il a fait (ch. 29), et tout le mal qu’il n’a pas fait (ch. 31). Il fallait qu’à travers l’épreuve, il soit amené à dire : “Voici, je suis une créature de rien” (40. 4), et ensuite : “J’ai horreur de moi” (42. 6).
Voilà un des aspects du travail de l’Esprit de Dieu à travers l’épreuve d’un croyant fidèle :
Si le Seigneur nous arrête par un exercice, une épreuve, nous pouvons facilement avoir des pensées de reproches à son égard. Comme Asaph, nous pouvons aussi nous irriter à cause de la prospérité des méchants (voir Psaume 73). Mais en réalité le Seigneur veut, dans sa grâce, nous préserver d’une telle réaction, et nous faire découvrir de nouvelles merveilles de sa Personne glorieuse en ouvrant les yeux de notre cœur à sa contemplation : “Mon œil t’a vu” (Job 42. 5).