Le Seigneur est proche
Sur le chemin de Damas, Saul de Tarse a rencontré Celui qui allait être désormais son Maître. Avant ce changement radical, on pouvait bien appeler Saul un homme religieux, fort, zélé, consciencieux, mais certainement pas un homme de prière ! Désormais, le Seigneur peut dire de lui : “Voici, il prie” ! En pharisien très zélé, Saul avait certainement appris et répété des prières toutes faites. Mais nous savons ce que Jésus en pensait : il reproche aux pharisiens leur hypocrisie (Matthieu 6. 5) et leur orgueil (Luc 18. 11). Saul priait-il de cette manière ?
Quel changement après avoir rencontré le Seigneur ! En quelques secondes, tout s’écroule ! Les yeux qui avaient vu mourir Étienne, lapidé, sont maintenant aveugles. Au lieu d’entrer triomphalement à Damas pour persécuter les chrétiens, Saul doit y être conduit par la main. Pendant trois jours, il reste sans manger ni boire. N’ayant plus ni but ni appui humain, il se met à prier. Une nouvelle vie commence dans la dépendance de son nouveau Maître. Il en résultera du fruit pour Dieu à Damas, à Jérusalem et dans tout l’Empire romain.
Saul, appelé ensuite Paul, commence dès lors à prier et tout au long de son service pour le Seigneur, il persévérera dans la prière pour les assemblées, collectivement, et les croyants, individuellement. Il adresse des supplications à Dieu pour le salut de ses frères juifs (voir Romains 10. 1). Il prie pour les croyants à Éphèse, pour leur croissance spirituelle (voir 1. 16). Il prie aussi pour les Colossiens, afin qu’ils connaissent la volonté de Dieu et marchent “d’une manière digne du Seigneur” (1. 9, 10). Il supplie constamment Dieu, nuit et jour, pour Timothée, son “véritable enfant dans la foi” (1 Timothée 1. 2 ; 2 Timothée 1. 3).
Paul nous montre l’importance d’une vie de prière. Quand prier ? “En tout temps” (Luc 21. 36 ; Éphésiens 6. 18), “sans cesse” (1 Thessaloniciens 5. 17), ce qui signifie une attitude consistant à laisser Dieu nous accompagner à chaque moment de notre vie, plutôt que des prières juste formulées. Comment prions-nous ? Récitons-nous des formules toutes faites, un peu automatiques ? Ou la prière est-elle le cri de notre cœur, dans les joies comme dans les peines ? Pour qui prions-nous ? La prière n’est pas limitée à nos propres besoins : n’oublions pas ceux de notre entourage ! Et surtout, pensons à remercier Dieu “pour tout” (Éphésiens 5. 20), et à lui exprimer la louange.