Le Seigneur est proche
Paul ne faisait pas appel à la sagesse humaine quand il annonçait l’évangile : c’était afin que la foi de ses auditeurs “ne repose pas sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu”. Il savait que “la foi vient de ce qu’on entend – et ce qu’on entend par la parole de Dieu” (Romains 10. 17).
Mais en prêchant la Parole, il sentait aussi la nécessité d’adapter son message à ses auditeurs, comme il le précise ensuite. Et pour cela il se mettait en quelque sorte à leur place, devenant “comme” eux pour adapter son message à ce qu’ils pouvaient comprendre. Nous voyons Paul mettre cela en pratique dans le livre des Actes.
Au chapitre 13, il s’adresse aux Israélites et à ceux des nations qui s’attachaient à la foi juive ; il leur apporte l’évangile dans la synagogue. Il commence par l’histoire du peuple d’Israël et leur présente Jésus comme le fils de David, ressuscité, qui n’a pas vu la corruption comme David lui-même l’avait prophétisé (v. 14-41).
Au chapitre 17, Paul s’adresse aux philosophes grecs dans l’Aréopage d’Athènes. Il ne leur présente pas du tout l’évangile de la même manière. Il ne leur parle pas du peuple d’Israël ni de Jésus comme fils de David, mais se met à leur place en partant de ce qu’ils connaissent. Il commence en parlant d’une inscription qu’il a lue sur un de leurs autels païens et en citant un de leurs poètes ; il leur présente ensuite Jésus comme Celui que Dieu a ressuscité d’entre les morts et par qui il jugera un jour tous les hommes qu’il appelle à se repentir (v. 19-31).
En cela, Paul imitait son Maître qui lui aussi s’adressait à ses auditeurs par diverses paraboles, “selon qu’ils pouvaient l’entendre [ou : le comprendre]” (Marc 4. 33). Apprenons nous aussi à