Le Seigneur est proche
Qu’il est beau de contempler le Seigneur Jésus au milieu de cette angoisse et de ces souffrances ! Nous le voyons parfaitement paisible, et considérant avec calme le poids de la coupe qu’il allait boire. Et dans quelles circonstances ? Au milieu de tout ce qui était tramé pour briser et meurtrir les affections de son cœur.
Il dit à ses disciples : “L’un d’entre vous… me livrera” (v. 18) – oui, l’un d’entre vous qui avez été avec moi, l’un d’entre vous, mes amis proches ! Son cœur est profondément blessé. “Ils commencèrent à s’attrister et à lui dire l’un après l’autre : Serait-ce moi ?” (v. 19). Jésus montre combien son cœur est brisé. Il répond : “C’est l’un des douze qui trempe avec moi le morceau dans le plat” (v. 20) – l’un d’entre vous qui m’avez connu, qui m’avez vu, et qui avez goûté de mon intimité. Et Jésus est parfaitement calme.
Alors qu’il va être crucifié, à qui pense-t-il ? À ses disciples. Son corps va être brisé, et son sang versé. Il va subir la colère de Dieu, et, en paix, il leur expose le prix de son sacrifice, de ce qu’il va faire pour eux. Il se transporte au-delà de notre période actuelle et va jusqu’au moment où “il verra du fruit du travail de son âme” (Ésaïe 53. 11) : alors, d’une nouvelle manière, il boira du fruit de la vigne, nouveau, dans le royaume de Dieu (Marc 14. 25).
Qu’il est magnifique de voir ainsi le Seigneur Jésus porter ses regards au loin, au-delà des siècles ! Au milieu des circonstances effroyables dans lesquelles il se trouve, son âme est suffisamment calme pour penser au bonheur éternel que ses souffrances vont procurer à ses disciples, et à la joie qu’il éprouvera en les voyant de nouveau dans cette gloire à venir.