Le Seigneur est proche
Il y a deux aspects dans les souffrances du Seigneur Jésus : les souffrances qu’il a endurées de la part des hommes tout au long de son ministère, et les souffrances qu’il a connues de la part de Dieu lorsqu’il a bu la coupe de sa colère contre nos péchés. Le péché de l’homme s’est manifesté dans toute sa gravité de deux manières : d’une façon directe dans tout ce qu’il faisait en s’opposant à Jésus et en le rejetant, mais aussi dans le fait que ce péché même, le Seigneur Jésus a dû le porter – il l’a accablé lorsqu’il buvait la coupe que le Père lui avait donnée !
Parmi les lecteurs de ce verset, certains n’auraient-ils jamais été attristés à cause de leurs péchés ? Y a-t-il quelque chose qui mette plus à nu la folie et la légèreté du cœur de l’homme ? Nous qui, par le péché, avons rendu la coupe que Jésus a bue si amère et si effroyable, nous arrivons à considérer le péché comme une bagatelle aux yeux de Dieu ! Mais c’est lui, c’est Jésus, qui en a sondé toute l’horreur. Si nos cœurs, si misérables soient-ils, ne ressentent pas le péché, Christ l’a ressenti lorsqu’il a porté le péché à notre place, lorsque Dieu “l’a fait péché pour nous” (2 Corinthiens 5. 21). Si notre cœur ne comprend pas la gravité du péché, non pas bien sûr au même point que Jésus, mais au moins à un certain degré (aussi faible soit-il), nous ne sommes pas du tout entrés dans la pensée de Jésus.