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Le Seigneur est proche

Une voix s’adressa à lui : Lève-toi, Pierre, tue et mange. Mais Pierre dit : Non pas, Seigneur ; car jamais je n’ai rien mangé de souillé ni d’impur.
Actes 10. 13, 14
Pierre et son Seigneur (10)
“Non pas, Seigneur”

Depuis le temps où il suivait Jésus comme disciple, et grâce à la présence du Saint Esprit, Pierre avait fait des progrès spirituels. Après avoir renié son Seigneur et pleuré amèrement, sa restauration comme pasteur et conducteur parmi les apôtres avait fait de lui, à bien des égards, un homme nouveau.

Pourtant, certains domaines dans l’esprit de Pierre avaient encore besoin d’être ajustés par le Seigneur, comme celui des préjugés religieux et ethniques, d’autant plus résistants à l’action de l’Esprit que nous n’en sommes pas conscients. En tant que bon Juif, Pierre voulait se garder de toute relation avec les nations païennes, et il n’aurait certainement pas mangé avec des gens de ces nations, puisque dans les pays du Moyen-Orient, partager un repas avec quelqu’un exprime une fraternité particulière. Mais Dieu ne voulait plus de barrière entre les Juifs et les non-Juifs (voir Éphésiens 2. 14) ; il voulait ouvrir la porte du royaume des cieux à tous, et c’est à Pierre qu’avait été confiée la clé pour ouvrir cette porte (Matthieu 16. 19).

Une vision apparaît alors à Pierre : du ciel ouvert descend un filet rempli d’animaux considérés comme impurs par la Loi, qu’un Juif ne devait pas manger (Actes 10. 11, 12). Puis il entend cet ordre du Seigneur : “Lève-toi, Pierre, tue et mange”. Il faut imaginer la surprise et la confusion de cet apôtre élevé dans la tradition de la Loi ! Il répond donc : “Non pas, Seigneur” – mots parfaitement contradictoires : dire “non” au Seigneur, c’est renier pratiquement son autorité sur nous. Mais Dieu voulait enseigner une leçon pratique à son apôtre et à tous les croyants d’origine juive : “Ce que Dieu a purifié, toi, ne le tiens pas pour souillé” (v. 15). Pierre devait ainsi comprendre que le Seigneur allait ouvrir l’accès de l’évangile aux nations, les mettant, de plain-pied avec les Juifs, dans une nouvelle relation avec Lui.

Aussi, comme il l’explique au verset 28, Pierre accepte d’aller chez Corneille, un centurion romain, malgré ses préjugés ethniques et sa formation religieuse. Avons-nous nous aussi, comme Pierre, des leçons à tirer de cet épisode ? Gardons-nous des pensées et des préjugés qui ne sont pas de l’Esprit Saint ! Soyons aussi bien disposés que Pierre à nous incliner devant la seigneurie de Christ, y compris dans ce domaine.

d’après B. Reynolds

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