Cet enseignement de l’Ancien Testament nous rappelle qu’il n’y a aucune association possible entre Dieu et l’idolâtrie. Paul a clairement expliqué aux Corinthiens qu’il est impossible d’associer Dieu aux idoles, nous ne pouvons avoir communion avec Dieu et en même temps avec des idoles : “Ce que les nations sacrifient, elles le sacrifient à des démons et non pas à Dieu ; or je ne veux pas que vous ayez communion avec les démons. Vous ne pouvez pas boire la coupe du Seigneur et la coupe des démons ; vous ne pouvez pas participer à la table du Seigneur et à la table des démons” (1 Corinthiens 10. 20, 21). Il leur dit aussi : “Quelle compatibilité y a-t-il entre le temple de Dieu et les idoles ? Car nous sommes le temple du Dieu vivant, comme Dieu l’a dit : “J’habiterai au milieu d’eux et j’y marcherai, et je serai leur Dieu, et eux seront mon peuple”. “C’est pourquoi sortez du milieu d’eux” (2 Corinthiens 6. 16, 17). C’est exactement ce qu’ont fait les Thessaloniciens quand ils se sont “tournés vers Dieu” en se “détournant des idoles pour servir le Dieu vivant et vrai” (1 Thessaloniciens 1. 9, 10).

Notre identité de chrétien est donc totalement incompatible avec l’idolâtrie, car elle est l’une des multiples œuvres de la chair (Galates 5. 20). Mais sous quelles formes pouvons-nous la rencontrer aujourd’hui, dans nos pays dits christianisés ?

Si actuellement, dans beaucoup de pays, elle n’existe plus sous forme de statues officiellement consacrées à des démons, il ne faut pas penser que nous n’avons rien à craindre. L’idolâtrie aujourd’hui consiste à donner la place qui revient à Dieu dans nos cœurs, à quelqu’un ou à quelque chose d’autre. Paul en donne un exemple : “Mortifiez donc vos membres qui sont sur la terre : … la cupidité (qui est de l’idolâtrie)…” (Colossiens 3. 5). Ainsi, la soif d’argent, le désir d’avoir toujours plus, est qualifiée d’idolâtrie. De même, beaucoup de nos pensées ou de nos actions peuvent être captivées par des formes très actuelles d’idolâtrie : le sport, la musique, les voyages… ou même des choses qui paraissent très nobles et légitimes, comme le travail ou la famille. Pour en être gardés, veillons, à “sanctifier le Seigneur – le Christ – dans nos cœurs” (1 Pierre 3. 15), “afin qu’en tout il tienne, lui, la première place” (Colossiens 1. 18).

“Enfants, gardez-vous des idoles” (1 Jean 5. 21) : cette injonction de l’apôtre Jean a donc encore des résonances tout à fait actuelles.