Alors que le Seigneur Jésus vient de prédire ses souffrances et sa mort prochaines, Pierre le reprend vivement ; mais c’est en total désaccord avec la pensée de Dieu : “Tes pensées ne sont pas aux choses de Dieu”, lui dit Jésus. Pierre est totalement passé à côté de l’objectif de Dieu : son Fils devait être le sacrifice pour le péché, comme les prophètes l’avaient annoncé dans de nombreux passages des Écritures. Et non seulement cela, mais Pierre était tellement préoccupé par ses propres idées qu’il n’a pas entendu le Seigneur annoncer qu’il allait ressusciter le troisième jour. S’il avait considéré ce qu’avait dit Jésus, cela l’aurait certainement fait changer de perspective.

Ces paroles du Seigneur : “Va arrière de moi, Satan, tu m’es en scandale”, montrent la gravité du faux pas de Pierre. Si nous sommes plus attentifs aux choses des hommes qu’aux objectifs que Dieu poursuit, nous devenons alors des collaborateurs du diable. Les pensées des disciples, et plus particulièrement celles d’un Pierre expansif qui leur servait de porte-parole, étaient occupées par le royaume à venir et par la délivrance d’Israël de la domination romaine. De plus, ils cherchaient à savoir “lequel d’entre eux serait estimé le plus grand” dans ce royaume (Luc 22. 24). Leurs pensées étaient complètement centrées sur l’homme, sur eux-mêmes, et non sur Christ (voir Luc 24. 21). Leur égocentrisme a été utilisé par Satan pour tenter de contrecarrer les plans de Dieu.

Hélas, cela s’est manifesté également tout au long de l’histoire de l’Église, et c’est encore le cas aujourd’hui. Les chrétiens entrelacent et confondent souvent leurs espoirs et leurs objectifs avec les plans de Dieu. Les programmes des partis politiques, le nationalisme, le patriotisme, la fierté ethnique, les efforts déployés pour réformer le monde – tout a été prétendument fait par et pour Christ. Satan utilise cela pour déshonorer Christ et entraver les desseins de Dieu. Mais en définitive, les plans du Dieu souverain triompheront, pour sa gloire et l’achèvement de ce qu’il s’est proposé pour la bénédiction des siens.