Le Seigneur est proche
Au début, Lot s’est contenté de dresser ses tentes “jusqu’à Sodome” (Genèse 13. 12). Mais par la suite, il s’est installé à l’intérieur de cette ville. Peut-être s’y sentait-il plus en sécurité ? Quelle erreur ! Tout ce qu’il possédait a été emporté par les rois qui ont vaincu Sodome. Il en va de même pour nous aujourd’hui : il serait bien illusoire de confier notre sécurité à ce monde rempli de mal. Ne vaut-il pas mieux dire avec David : “Mais toi, mon âme, repose-toi paisiblement sur Dieu… Lui seul est mon rocher et mon salut, ma haute retraite” (Psaume 62. 5, 6) ?
Abram, lui, habitait à Hébron, nom qui signifie communion. C’est de là qu’il part pour secourir les prisonniers. Dieu lui permet de remporter une victoire sur les forces ennemies et de ramener Lot avec tous ses biens (Genèse 14. 14-16).
Il faut croire que cette leçon n’a pas suffi à Lot, car où le retrouve-t-on cinq chapitres plus loin ? À Sodome ! Il est maintenant un homme qui juge ses concitoyens à la porte de la ville. Dieu envoie deux anges visiter la ville pour la juger. Ils ressemblent à de simples voyageurs à qui Lot offre l’hospitalité. Mais cette nuit-là, les hommes de Sodome, assemblés devant la porte de Lot, exigent qu’il leur livre ses invités pour satisfaire leurs désirs pervers. Ses efforts pour contenir la foule n’aboutissent qu’à le mettre en grand danger, lui et sa famille.
Pourtant, Lot était un homme “juste” qui “tourmentait jour après jour son âme juste” à cause des méchantes actions des habitants de Sodome (2 Pierre 2. 8). Cherchait-il à améliorer leur état moral ? C’est un échec total : il les appelle “mes frères”, mais ses efforts ne rencontrent que la haine. Amis croyants, sommes-nous appelés aujourd’hui à imposer par des moyens politiques les règles morales établies par Dieu ? Le monde protestera bruyamment et nous rencontrerons la même haine que Lot.