Le Seigneur est proche
Il est touchant de considérer la foi manifestée par Bartimée. Ce mendiant aveugle et sans ressource est assis au bord du chemin, quand Jésus passe près de lui. Pour la majorité de ses contemporains, Jésus de Nazareth n’avait jamais été qu’un homme venant d’un lieu bien défini géographiquement, la petite bourgade de Nazareth. Mais pour Bartimée, ces renseignements factuels étaient inutiles. Un homme de Nazareth, aussi compatissant qu’il puisse être, ne pouvait rien faire pour lui. Mais Jésus le Fils de David, le Messie tant attendu, le divin Serviteur de Dieu – c’est celui-là que Bartimée l’aveugle voit avec l’œil clair de la foi, et qu’il interpelle.
Bien que la foule cherche à le faire taire, Bartimée continue à appeler Jésus. La société considère qu’il est parfaitement acceptable de suivre Jésus de loin, comme un modèle moral, mais elle est embarrassée quand quelqu’un appelle désespérément Jésus comme Sauveur. Cependant, l’appel de la foi traverse le bruit de la foule et atteint le cœur du Seigneur. Il ne se détournera jamais de quelqu’un qui s’accroche à lui (Actes 17. 27).
Beaucoup de gens qui entendent l’invitation du Seigneur essaient de conserver une apparence de dignité en s’approchant de lui. Mais tout ce que possédait Bartimée, c’était un manteau de mendiant ; et en fait, malgré l’importance que nous pouvons essayer de nous donner, pas un seul d’entre nous n’a rien de plus que cela. Cependant, Bartimée jette au loin même ce vêtement en lambeaux. “Rabboni”, dit-il, en s’adressant au Seigneur à la fois avec respect et ferveur, “que je recouvre la vue” (v. 51). Il aurait pu demander du pouvoir ou des richesses, mais de quelle utilité ces choses auraient-elles été pour lui ? Il n’avait pas honte de reconnaître la véritable profondeur de son besoin.
La prière de la foi est accueillie par la grâce du Seigneur Jésus, qui guérit à la fois sur le plan physique et spirituel. Ainsi transformé, Bartimée considère désormais le chemin du Seigneur comme étant le sien, et il suit Jésus dans ce chemin (v. 52).