Le Seigneur est proche
Quelle signification profonde ont ces mots : des “couteaux tranchants” ! Comme ils sont nécessaires ! Les fils d’Israël, sur le point de prendre l’épée contre les Cananéens, devaient avoir des couteaux tranchants appliqués à eux-mêmes. Ils n’avaient jamais été circoncis dans le désert. L’opprobre de l’Égypte n’avait jamais été roulé de dessus eux. Et avant de pouvoir célébrer la Pâque et manger du “vieux blé” du pays de Canaan, il fallait que la sentence de mort soit écrite sur eux (voir Josué 5. 7-10). Comment pouvaient-ils prendre possession de Canaan avec l’opprobre de l’Égypte reposant sur eux ? Comment des personnes non circoncises pouvaient-elles déposséder les incirconcis ! C’était impossible. Les couteaux tranchants devaient faire leur travail à travers tout le camp des fils d’Israël avant qu’ils puissent manger la nourriture de Canaan, ou poursuivre la guerre.
Nous avons donc là un type de la position chrétienne complète. Le chrétien est un homme céleste (1 Corinthiens 15. 48), mort au monde (Galates 6. 14), crucifié avec Christ (2. 20), associé à lui là où il est maintenant (Éphésiens 2. 4-6). En attendant l’apparition du Seigneur, il est occupé de lui dans son cœur, et, par la foi, il se nourrit de lui qui est la nourriture propre du nouvel homme.
Telle est la position et la part du chrétien ; mais pour y entrer pleinement, il faut l’application des “couteaux tranchants” à tout ce qui est simplement la nature : “considérez-vous vous-mêmes comme morts au péché, mais comme vivants à Dieu dans le Christ Jésus” (Romains 6. 11). Il doit y avoir la sentence de mort écrite sur ce que l’Écriture appelle le “vieil homme” : “en ce qui concerne votre précédente manière de vivre… avoir rejeté le vieil homme qui se corrompt selon les convoitises trompeuses” (Éphésiens 4. 22).
Nous devons entrer dans tout cela en réalité et en pratique, si nous voulons maintenir notre position, ou posséder ce qui est à juste titre notre part en tant qu’hommes célestes. Si nous sommes indulgents vis-à-vis de la nature, si nous vivons dans une atmosphère mondaine – si nous nous intéressons aux activités de ce monde, à ses plaisirs, sa politique, ses richesses, ses honneurs, sa mode et ses distinctions –, il est véritablement impossible d’être en communion avec notre Seigneur, notre Chef ressuscité.