Saül a bien commencé son règne. Le peuple venait tout juste de crier “vive le roi !” (1 Samuel 10. 24) quand les Ammonites ont encerclé la ville de Jabès de Galaad en exigeant non seulement qu’elle se rende, mais que chaque homme ait l’œil droit crevé (11. 2). Symboliquement, ces Ammonites pourraient représenter Satan comme un adversaire subtil qui conclurait un marché avec nous si nous sommes disposés à renoncer à notre discernement spirituel (“l’œil droit”). Saül rassemble alors rapidement une armée et remporte une grande victoire sur ce peuple ennemi. Ensuite, il montre encore plus ses bonnes dispositions en tant que roi : il manifeste un esprit généreux. En effet, quand plusieurs personnes viennent vers Samuel afin de tuer les hommes qui avaient tourné en ridicule la royauté de Saül, le roi déclare : “On ne fera mourir personne en ce jour, car l’Éternel a opéré aujourd’hui une délivrance en Israël”. À la parole de Samuel, tout le peuple va à Guilgal pour renouveler la royauté ; ils offrent des sacrifices devant l’Éternel et font de grandes réjouissances (v. 15).

Quel début magnifique ! Nous pourrions souhaiter que l’histoire de Saül se termine là. Mais l’Écriture dit aussi : “Que celui qui se ceint ne se vante pas comme celui qui délie sa ceinture” (1 Rois 20. 11). Un bon début peut être encourageant, mais c’est la persévérance dans la foi qui témoigne d’une foi authentique. Dans la parabole du semeur, le Seigneur souligne qu’il y a celui qui reçoit la Parole “avec joie”, mais “ne tient qu’un temps” ; il se décourage et abandonne quand la persécution survient, ou même simplement “les soucis de ce monde” ou “la tromperie des richesses” (Matthieu 13. 20-22). Le moment viendra où Samuel devra dire à Saül : “Parce que tu as rejeté la parole de l’Éternel, il t’a aussi rejeté comme roi” (1 Samuel 15. 23). Un autre Saül (Saul de Tarse) a, au contraire, terminé sa vie comme l’un des hommes vaillants de Dieu, en disant : “J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi” (2 Timothée 4. 7).

Que nous soyons de ceux que la persécution ou simplement les problèmes de la vie ne font pas trébucher, de ceux qui portent du fruit de façon durable. Le Seigneur a dit : “Celui qui demeure en moi, et moi en lui, celui-là porte beaucoup de fruit ; car, séparés de moi, vous ne pouvez rien faire” (Jean 15. 5).