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Le Seigneur est proche

Il nous souvient du poisson que nous mangions en Égypte pour rien, des concombres, et des melons, et des poireaux, et des oignons, et de l’ail ; et maintenant notre âme est asséchée ; il n’y a rien, si ce n’est cette manne devant nos yeux !
Nombres 11. 5, 6
La nourriture de l’Égypte

Les Israélites avaient quitté l’Égypte depuis peu de temps quand ils ont prononcé ces paroles. Environ une année auparavant, ils avaient sacrifié l’agneau de la Pâque. Dieu leur avait donné ensuite une miraculeuse délivrance à travers la Mer Rouge. Ils étaient restés plusieurs mois au même endroit, très occupés par la construction du tabernacle. Mais comme ils se préparaient à reprendre leur voyage, ils se sont mis à regarder en arrière et à regretter la nourriture qu’ils avaient connue en Égypte.

Les concombres, les melons, les poireaux, les oignons et l’ail sont considérés comme très utiles dans la cuisine : tous les chefs cuisiniers apprennent à les utiliser à bon escient. Pourquoi donc le contexte de ce passage critique-t-il si fortement le désir des fils d’Israël ?

Premièrement, ils avaient méprisé la manne, ce pain venu du ciel que Dieu lui-même avait donné. Sa fraîcheur et sa douceur n’étaient plus appréciées : elle était devenue pour eux un “pain misérable” (voir Nombres 21. 5). Si jamais le Seigneur, le vrai “pain de vie” (Jean 6. 48), devient sans intérêt et sans attrait pour nos cœurs, cela doit résonner comme une sonnette d’alarme dans notre vie chrétienne ! Sans attendre, cherchons-en la cause : est-ce qu’une lecture, une personne que nous fréquentons, un site internet, nous fait peu à peu perdre de vue la valeur de notre Seigneur ? Séparons-nous alors nettement et complètement de cette influence qui nous trompe.

Deuxièmement, bien qu’il n’y ait rien de mal à manger un repas agrémenté des saveurs apportées par ces aliments, aucun n’est vraiment nourrissant. Ils servent seulement à donner du goût. Ils représentent donc les futilités de la vie. Il est facile de devenir des chercheurs de saveurs, si on peut parler ainsi, toujours très occupés à rechercher de nouvelles expériences. Elles ajoutent du piment à la vie, mais il n’y a rien de nourrissant pour nos âmes. De plus, ces aliments se récoltent sur des plantes à ras du sol, ou même enfouies sous la terre. Quel contraste avec la manne qui vient du ciel ! Ce qui, dans ce monde, pousse près du sol ne produira jamais la nourriture céleste dont nos âmes ont tant besoin.

S. Campbell

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