Le Seigneur est proche
Le verset d’Ésaïe nous décrit quatre situations difficiles. “Le vent”, qui peut souffler par rafales, nous parle des épreuves répétées qui paraissent sans fin. “L’orage”, lui, est soudain. On ne s’y attendait pas, et tout d’un coup survient une maladie, un accident, une épreuve sentimentale… Dans “un lieu sec”, nous ressentons la soif, et dans “un pays aride”, nous soupirons après l’ombre : rien pour notre âme, rien pour notre cœur.
Oui, les croyants sont quelquefois ballottés sur les “grandes eaux” ; mais sommes-nous seuls face à ce que nous avons à traverser ? Ne serions-nous pas tentés de penser que Dieu ne s’intéresse pas à nos circonstances, qu’il dort, ou qu’il est ailleurs, comme les disciples dans les deux tempêtes (Marc 4. 36-41 ; 6. 47-51) ? C’est tout le contraire. Les épreuves sont l’occasion d’être “merveilleusement aidés”, comme le fut le roi Ozias (2 Chroniques 26. 15).
Souvent, dans l’épreuve, Jésus se manifeste à nous d’une manière ou d’une autre (par sa Parole, par un contact avec quelqu’un…), et nous, nous le prenons pour un “fantôme” (Marc 6. 49) ! Il y a un moment pourtant où nous devons prendre conscience de son amour pour nous, voir par la foi la marque des souffrances qu’il a endurées parce qu’il nous aime : “Voyez mes mains et mes pieds : c’est moi-même !” (Luc 24. 39). Détournons les yeux de ces vagues qui nous accablent, et tournons-nous vers son amour. Alors nous verrons qu’il est, lui, “l’abri contre l’orage”. Jésus ne nous laisse pas seuls dans la tempête, il est allé sur une montagne pour prier (Marc 6. 46 ; comparer Romains 8. 34). Il nous voit nous tourmenter à ramer. Il prie pour nous, il vient à notre rencontre. Nous pouvons lui parler, car il a connu le désert, la fatigue, la faim et tout ce qui peut nous atteindre. Dans toutes nos circonstances, le Seigneur Jésus est “comme l’ombre d’un grand rocher dans un pays aride”.
Dieu nous dit : J’ai permis cette tempête, mais je peux vous amener “au port” et ramener le “calme” dans vos cœurs (voir Psaume 107. 28-30). Le repos ne se trouve pas nécessairement dans l’absence d’épreuve, mais dans la présence de Jésus dans nos épreuves.