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Le Seigneur est proche

Les Juifs lui répondirent : N’avons-nous pas raison de dire que tu es un Samaritain, et que tu as un démon ?
Jean 8. 48
Mais un Samaritain, allant son chemin, vint à lui et, le voyant, fut ému de compassion : il s’approcha et banda ses plaies.
Luc 10. 33, 34
Les Samaritains (7)
Jésus, un Samaritain ?

L’Évangile de Jean présente, d’une manière toute spéciale, Jésus comme le Fils de Dieu descendu du ciel. L’apôtre Jean écrit : “La Parole devint chair et habita au milieu de nous” et “nous avons contemplé sa gloire” (1. 14). Cependant, nous voyons aussi dans cet évangile comment son propre peuple l’a rejeté. En deux occasions, ils ont pris des pierres pour le lapider (8. 59 ; 10. 31). Plusieurs fois, ils l’ont accusé d’avoir un démon. Et ici, au chapitre 8, ils l’accusent, lui, l’Oint de Dieu, de la pire injure qu’il y avait pour eux : ils le traitent de Samaritain possédé par un démon ! La qualification de Samaritain se voulait méprisante. Mais en Luc 10, le Seigneur se présente lui-même comme un Samaritain dans cette parabole !

Il s’agit de l’histoire d’un homme qui “descendait de Jérusalem à Jéricho” et “tomba aux mains de brigands qui, après l’avoir dépouillé et accablé de coups, s’en allèrent, le laissant à demi mort” (v. 30). Un sacrificateur et un lévite passant par là l’ont vu, et sans pitié, ont continué leur chemin. “Mais un Samaritain, allant son chemin, vint à lui”. Ému de compassion, il panse ses plaies, y versant de l’huile et du vin. Puis il le met sur sa propre bête et le conduit à l’hôtellerie. Il prend soin de lui et le confie à l’hôtelier en attendant son retour (v. 34, 35). Le Samaritain représente le Seigneur lui-même, Celui qui a été méprisé, haï et insulté par les siens et particulièrement par leurs chefs. Jésus se représente lui-même sous les traits méprisants qui avaient été employés à son égard ! Que la grâce de notre adorable Seigneur est grande ! À la question du docteur de la Loi : “Qui est mon prochain ?” (v. 29), Jésus a répondu : “Va, et toi fais de même” (v. 37). Il devait suivre l’exemple de celui qui avait usé de miséricorde envers l’homme blessé, ce Samaritain, dont le docteur de la Loi n’avait même pas voulu prononcer le nom.

E.P. Vedder

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