Voilà un enfant dont la conduite brise le cœur de ses parents. Toute disposition prise par eux à son égard reste vaine, et l’écharde irrite profondément leur cœur blessé. Il se peut que Dieu permette un certain déshonneur, et on pense alors que la mort serait plus facile à supporter. Des calomnies ont peut-être aussi douloureusement blessé. Il se peut qu’il y ait aussi quelque faiblesse humaine et que la personne éprouvée soit un sujet de souffrances pour ceux qui l’affectionnent, ou de ridicule pour d’autres. De telles choses, ainsi que les nombreuses peines dans la marche, sont employées comme écharde par le Père, pour freiner l’élan de la chair et pour briser la force de l’homme.

Les circonstances, les amis, la parenté, la santé, la réputation, tous sont concernés par la sagesse divine dans cette sainte discipline. Ces choses, dans les mains du Père, sont comme les bords d’un fleuve qui, de chaque côté, guident le courant des eaux utiles et productives ; mais si elles coulaient sans ces barrières, ces eaux dévasteraient tout alentour, au lieu d’apporter la bénédiction. Nous avons souvent pensé que nous aurions pu être de bons chrétiens si les circonstances avaient été différentes – si les bords qui canalisent le fleuve s’étaient effondrés. Non, c’est là la manière d’agir remplie de sagesse de notre Père pour nous garder uniquement dans le canal et le sentier où nous nous trouvons, afin de le glorifier.

Il y a une “corde triple” (Ecclésiaste 4. 12) qui doit se trouver en chaque croyant, s’il veut bien servir son Seigneur : le motif, l’énergie, et le but. À certains moments, le motif peut être juste, et le but aussi, mais l’énergie peut n’être que l’homme estimant travailler pour le Seigneur. Toutes les trois doivent agir en accord, et c’est le but de la discipline pour que tout vienne du Père, et non de nous.